Les besoins nutritionnels des enfants et des adolescents
Tout le monde le sait, nos besoins nutritionnels ne sont pas les mêmes selon notre âge. Et c’est d’autant plus vrai pour les enfants et les adolescents, qui sont à des stades de développement où l’alimentation joue un rôle majeur pour leur croissance, leur développement psychomoteur et leurs capacités d’apprentissage. Ainsi, on ne retrouvera pas la même chose dans leurs assiettes que dans celles d’un restaurant d’entreprise par exemple ! L’alimentation des enfants et des adolescents doit impérativement être équilibrée, variée et bien répartie tout au long de la journée : par exemple 20 % du total énergétique le matin, 40 % au déjeuner du midi, 10 % à quatre heures et 30 % au dîner le soir. Cela est d’autant plus essentiel que ce sont au cours de ses tranches de vie que l’on éduque notre goût et que l’on doit prendre de bonnes habitudes alimentaires.
Pour cela, il est conseillé aux professionnels en charge de la restauration scolaire de se tourner vers des spécialistes de la nutrition et de la diététique pour l’élaboration des repas. Cette élaboration doit également appliquer les règles stipulées par le décret du 30 septembre 2011, mais aussi répondre à de nouveaux enjeux, définis par la loi Egalim. Enfin, des repas spécifiques doivent pouvoir être aménagés dans le cadre d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) pour les élèves présentant un régime alimentaire particulier, à la suite d’une allergie ou d’une intolérance alimentaire, ou à la suite d’une maladie chronique.
Le décret du 30 septembre 2011 – GEMRCN
L’arrêté du 30 septembre 2011 est relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire. Cet arrêté est entre autres basé sur les recommandations du Groupe d’Etude des Marchés de la Restauration Collective et de Nutrition (GEMRCN).
Il définit les règles générales suivantes :
- Les déjeuners et dîners servis dans la restauration scolaire doivent comporter un plat principal, une garniture, un produit laitier et au choix, une entrée et/ou un dessert.
- La variété des repas proposés est à évaluer sur la fréquence de présentation des plats servis au cours de 20 repas successifs.
- La taille des portions doit être déterminée en fonction des types de plats et de la classe d’âge des élèves.
- L’eau doit être à disposition sans restriction.
- Le pain doit être disponible en libre accès.
- Le sel et les sauces ne doivent pas être en libre accès mais proposés en fonction des plats.
Par ailleurs, les annexes de cet arrêté détaillent les fréquences de présentation des plats et le grammage des produits à consommer. Ces mêmes données servent à la construction du plan alimentaire, dispositif également conçu sur la base des recommandations du GEMRCN.
L’éducation à la nutrition à l’école
Le goût et les bonnes habitudes alimentaires, comme pour tout, ça s’éduque ! Et même si les parents et le foyer familial sont censés en être les premiers responsables, l’école aussi a son rôle à jouer ! Ce sujet est d’autant plus important que l’éducation à la nutrition s’impose en vrai pilier de la lutte contre la malbouffe et l’obésité infantile. Or la notion de nutrition n’est que très rarement abordée dans le cursus scolaire en France. Fort heureusement, certaines écoles prennent des initiatives pour aller plus loin dans l’éducation à la nutrition de leurs élèves : en utilisant des outils pédagogiques adaptés et en adoptant un format ludique, en faisant intervenir des professionnels qui vont vulgariser le sujet auprès des enfants, en instaurant des collations saines, etc. Si vous êtes un professionnel du secteur scolaire et que cela vous intéresse, vous trouverez également de nombreuses idées et informations sur le site « mangerbouger.fr ».